L'hyperglycémie provoquée par voie orale constitue un examen irremplaçable pour dépister les troubles de la glycorégulation, c’est le premier enseignement de l’étude GAMI.
L'étude GAMI (Glucose Abnormalities in patients with Myocardial Infarction) concerne des patients hospitalisés pour infarctus et non connus comme diabétiques (n = 181) et un groupe contrôle de 185 sujets appariés pour l'âge et le sexe dont étaient exclus les diabétiques connus et les sujets ayant une affection ou des antécédents d'affection cardio-vasculaire.
Les sujets avec infarctus ont bénéficié d'une mesure de la glycémie lors de leur admission, d'une glycémie à jeun le lendemain, d'une épreuve d'hyperglycémie provoquée par voie orale pendant le séjour à l'hôpital puis à 3 mois et à 12 mois. Glycémie à jeun et épreuve d'hyperglycémie provoquée par voie orale ont également été pratiquées chez les sujets contrôles.
Les sujets ont été qualifiés de diabétiques, intolérants au glucose ou tolérants au glucose, selon les valeurs de la glycémie à jeun et/ou de la glycémie 2 heures après charge orale en glucose.
Avec ces définitions, il a été retrouvé systématiquement plus de sujets avec troubles de la glycorégulation dans le groupe avec infarctus que dans le groupe contrôle.
Il est à noter que si l'on utilise seulement les valeurs classiques de la glycémie à jeun pour définir le diabète (> 110 mg/dl) et la prédisposition au diabète (> 100 et < 110 mg/dl), seuls 10 % des diabétiques et 3 % d'intolérants au glucose auraient été repérés à la sortie de l'hôpital, les chiffres correspondants à 3 mois étant respectivement de 13 % et 6 %. Ces données mettent en lumière l'intérêt de la charge orale en glucose pour dépister les troubles de la glycorégulation.
Congrès de l’ESC – 28 août au 1er septembre 2004 – Munich, Allemagne
(Information récupérée sur le site Lipid-Info.com)